Eurêka

Publié le 25 Mars 2013

Eurêka

Quelle puissance dans ce mot! Que ce soit l'illustre Archimède et l'importance de sa découverte, que ce soit l'enfant qui ne peut pas encore le prononcer mais qui est dans la même dynamique que l'illustre physicien.

Je ressentais, il y a peu, cette même joie, du moins j'ose le dire, de la trouvaille. Quand, après quelques jours, une question à résoudre était là, m'habitait, apparaissant par moments et occupant mes pensées, formulant des hypothèses non fécondes; puis elle semblait disparaitre, travaillant à l'ombre de moi-même. Par surprise ce jaillissement intérieur, se révèle alors dans une grande simplicité: oui c'est cela… Savourer quelques instants cette joie pure. Ensuite notre esprit, pour peu qu'il soit honnête, va vérifier l'adéquation de la trouvaille, sa vérité et faisabilité. Mais pouvons-nous faire confiance à ce jaillissement magique ? Trop beau. Pouvons-nous y croire ?

Admirable ce travail intérieur, de la curiosité, du questionnement qui s'empare de nous, qui habite déjà l'enfant si petit et qui, s'il n'est pas empêché de suivre son chemin, débouche ainsi sur ce vrai moment, qui installera alors en lui le goût de retrouver cette joie de trouver.

Interroger le monde, le questionner, chercher alors à comprendre, à retrouver par soi-même des réponses que d'autres ont trouvées avant nous, laisser advenir une réponse inédite, éprouver cette joie, vouloir poursuivre, quitte à remettre à l'épreuve les éléments de réponses et sentir en soi ce mouvement mêlé de savoirs acquis, de ressources que nous pouvons mobiliser mais aussi d'un cheminement mystérieux qui se fait tout seul. Que cette expérience d'étonnement joyeux puisse fonder des réserves d'énergie quand l'horizon semble sans issue, afin de faire confiance à la vie qui travaille dans toutes les dimensions de notre être. L'école devait permettre de telles expériences. Imaginez donc un Eurêka jaillissant des fenêtres d'une classe. Enfin le plaisir de chercher, d'interroger, de trouver, de se sentir ainsi grandir et prendre sa place dans le questionnement des hommes.

Nos intelligences puissantes, passives, n’arrivent pas à résoudre la complexité de notre environnement. Ont-elles été privées de cette dynamique créative ? Se sont-elles uniquement basées sur des raisonnements rationnels et technologiques ? Ont-elles exclu les cheminements sensibles, créatifs ? Peuvent-elles encore ouvrir tous les possibles d’espaces nouveaux de questionnements ? Que surgissent de nouveaux eurêka !

Rédigé par poutouxvero.over-blog.com

Publié dans #Atout poésie

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article